Saurais

Histoire de la commune de Saurais

Prenez le temps de découvrir l'histoire de Saurais : son bourg, ses hameaux, et l'église Saint-Pierre. Saviez-vous que la cloche date de 1632 ?

Le bourg de Saurais et ses petits hameaux (ou écarts)

On trouve la mention du village  de Saurais, (Soray en 1300,  Sauraye  en 1582, Sauray à partir de 1632), dans les textes anciens, relatifs au château de l'Audebertière situé près du bourg, sur la route de St Martin du Fouilloux.

Cadastre napoléonien

Comme le montre le cadastre napoléonien, datant du début du 19ème siècle, le village est situé au carrefour de routes venant d’une part de Parthenay, en direction de Vasles et St Martin et d'autre part de Beaulieu en direction de La Ferrière. Les rares maisons du bourg sont  alors groupées, au carrefour de ces routes,  autour d'une place centrale bordée par  l'église et le relais de poste et occupée en partie par  une mare. Celle-ci constituait encore un point central au début du 19ème siècle, avant d'être comblée après la guerre de 1939-45. Le Relais de Poste avec sa fenêtre à meneaux est toujours debout, à l'entrée du bourg, près du cimetière, autrefois situé autour de l'église. Les terres du village proches de la commune de La Ferrière sont occupées par des bois et des brandes. Les autres sont cultivées, autour des hameaux disséminés car il y a de nombreux points d'eau dans ce village situé sur les pentes du Terrier du Fouilloux, le plus haut étant le hameau de la Copinière.

Café épicerie tenu par « Guiguitte »

Quelques maisons du bourg sont déjà présentes sur ce cadastre. Situées en cœur de bourg, elles sont parmi les plus anciennes du village et sont encore habitées et entretenues aujourd'hui. Ainsi dans la rue des tilleuls, après le monument aux morts érigé au début du 20ème siècle, on trouvait un café épicerie tenu par « Guiguitte » dont les anciens  se souviennent bien, une ancienne maison avec un escalier de pierre sur le côté et un presbytère. De l'autre côté de la place, se trouvait un second café, encore tenu aujourd’hui par une descendante de la même famille.

La Grande Métairie

Outre la métairie et le château de L'Audebertière, le cadastre napoléonien montre  aussi la Grande Métairie, toujours exploitée de nos jours, à la sortie du bourg, en remontant vers Beaulieu et,  quelques maisons au Peu, aux Pichonnières et aux Joussamières. Dans ce dernier village subsiste une grande bâtisse ancienne qui domine le village depuis plusieurs siècles. La grande côte de Saurais fut le théâtre, au 20ème siècle encore, de déplacements de paysans qui, à la St Michel déménageaient d'une ferme à une autre, en Gâtine et avaient parfois besoin de l'aide des chevaux ou des bœufs de cette Grande Métairie pour tirer leurs charrettes bien chargées. Aujourd'hui, ce sont les cyclistes qui s'entraînent à grimper cette grande côte.

La Petite et la Grande Porée

En direction de Parthenay, la Grande Porée comporte une petite construction sur le plan napoléonien, alors que la petite Porée est déjà un village bien étoffé. Une de ses maisons anciennes   y est toujours visible actuellement. Le village s'est bien étoffé depuis, bien situé sur la route de Parthenay, proche de La Chapelle Bertrand. C'est au bord de cette route que l'on trouve des châtaigniers plusieurs fois centenaires.

Les hameaux de Maleserpe, la Barre, la Sapinière et la Guichardière sont déjà bien repérables sur le plan napoléonien. Ils sont situés entre l'Audebertière et le bourg ancien de Vendelogne, aujourd'hui disparu, partagé au 19ème siècle entre Saurais et La Ferrière. En direction de La Ferrière et La Peyratte, La Ménardière, Champoiseau, l'Oliverie, la Bazonnière et la Touchotière comptent aussi quelques maisons. Les fermes de ces hameaux sont toujours exploitées aujourd'hui et se sont développées.

Bourg aménagé : lotissement et salle des fêtes

Le bourg s'est agrandi à la fin du 20ème siècle, après la construction d'une première tranche de lotissement et d'une salle des fêtes, attenante à la Mairie. Il compte environ 200 habitants aujourd’hui. A l’époque du cadastre napoléonien, les maisons moins nombreuses abritaient plus d'habitants puisqu'on en relevait 274 en 1821 et même 336 en 1821.

Sources : Cadastre napoléonien (Archives départementales), Le pays de Gâtine (Maurice Poignat Editions du terroir 1984), Bulletins municipaux de Saurais

Origines et vestiges de l'ancienne église 

La plus ancienne fondation de chanoines réguliers de Saint-Augustin dans le diocèse de Poitiers, après l'éphémère abbaye Saint-Nicolas de Poitiers, est l'abbaye de Saint-Séverin, fondée en 1068 par le comte de Poitou Gui-Geoffroi-Guillaume, sur la rive droite de la Boutonne (aujourd'hui en Charente-Maritime,jouxtant les Deux-Sèvres). Saurais dépendra de l'abbaye de Saint-Séverin, et l'église de Saurais sera une église priorale.

Cloche datée de 1632, et un coq daté de 1756

L'église actuelle conserve une cloche de 1632 dont le parrain fut François de Landebertière et la marraine dame Marchenay. Cette cloche a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 26.10.2015. Les inscriptions suivantes portées sur cette petite cloche, évoquent probablement des personnalités locales, dont le  propriétaire du château de l'Audebertière , proche du bourg. Elle a déjà  saint Pierre pour titulaire.

« AURA PRONOBIS MRE TEMAN B PRE P C DE ST P DE ST MARIA – MARRAINE DAME MARCHENAY SAVRAY 1632 F PFDE LANDEBERTIERE MON PARIN ».

A l'extérieur du mur gauche de la nef : le premier contrefort porte la pierre tombale d'un prêtre (calice et croix gothique)

Entre la première et la deuxième fenêtre on distingue, un petit personnage et des restes gravés d'épitaphes : « + VIVE [DIEU ?]SORRA? CE GRAND CHEVALIER… ?

Au sommet du clocher, le coq, daté de 1756, a été remis en place le 2 mars 1903.

L'église actuelle

Reconstruite en 1741

En grande partie effondrée, l'ancienne église fut reconstruite en 1741. Dans le dernier tiers du 19e siècle, elle est en si médiocre état qu'on se préoccupe de l'agrandir et de reconstruire le clocher. La première pierre d'une reconstruction est posée le 30 septembre 1902. L'abbé Moreau, curé de 1901 à 1929, s'est beaucoup employé pour son église : des lambris, de part et d'autre du chœur sont l’œuvre de cet abbé, excellent ouvrier du bois ainsi que l'encadrement de la plaque commémorative des 12 soldats morts de 1914-1918 située à droite de la porte d’entrée. C'est encore lui qui a encadré les stations du chemin de croix qui a été érigé le 17 avril 1911. Les peintures sont du peintre Pidoux de Parthenay, auteur de nombreuses œuvres picturales et religieuses en Gâtine.

Inventaire en 1905

Peu après l'achèvement de cette reconstruction, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de décembre 1905 impose un inventaire du mobilier de chaque église. Les paroissiens de Saurais s'y opposèrent ; la porte fut enfoncée par la force publique en mars1906.

Trois  nouvelles cloches ont été bénies le 12 novembre 1903 par Mgr Pelgé, évêque de Poitiers (1894-1911), dont l'une avait été payée par le don de 1000 francs d'un vieil instituteur, alors décédé. Elles se nomment  Louise, Victorine et Anastasie. Un vitrail d'axe, en arrière de l'autel, est dédié au Sacré Cœur, avec la mention « souvenir de la Grande Guerre de 1914-1918.

L'église Saint-Pierre est entretenue par la municipalité de Saurais et la communauté chrétienne qui dépend de la paroisse Saint-Jacques-en-Gâtine.

Sources : dépliant atelier histoire et Foi centre théologique de Poitiers, bulletins municipaux de Saurais, registres paroissiaux de Saurais